mardi 5 juin 2018

L’Épée de David contre le Goliath misogyne

« Se tromper au sujet du problème fondamental de l’homme et de la femme, nier l’antagonisme profond qu’il y a entre les deux et la nécessité d’une tension éternellement hostile, rêver peut-être de droits égaux, d’éducation égale, de prétentions et de devoirs égaux, voilà les indices typiques de la platitude d’esprit. Un penseur qui, dans cette dangereuse question, s’est montré superficiel — superficiel dans l’instinct ! — doit passer pour suspect d’une façon générale. Mais il se trahit et se dévoile aussi. Pour toutes les questions essentielles de la vie et de la vie future, son jugement sera vraisemblablement trop « court » et il ne pourra les atteindre dans leurs profondeurs. »
Nietzsche. Par delà le bien et le mal

Vous pourrez, ICI, lire l'interviouve de l’Excalibur levée contre les misogynes, et contre les « néo-féministes » qui ont trahi « le féminisme historique ».
 Usant de cette thèse crtypo-féministe comme d'un marchepied, nous allons tenter en la critiquant, de faire apercevoir la nôtre.  C'est le mieux que nous puissions faire devant la confusion sur ce sujet le plus profond, quand la virilité spirituelle croupit dans les marécages œstrogéniques du Kali Yuga.

    La revue Eléments demeurera pour nous celle qui nous fit connaître « La métaphysique du sexe » de Julius Evola. Mais le magazine évolue et avilit Evola.  Aujourd'hui sur la question fondamentale du féminisme le périodique n'éponge que les flux abondants du néo-con Taguieff et de la néo-dinde Eugénie Bastié, qui fit sortir l'Epée féministe des eaux.

     Ainsi entre un antiféminisme néocon et un alter féminisme cucul, s'est glissé un crypto- féminisme concubin, celui de l'Epée, qui les a déjà réuni dans l'indigent dossier d'Eléments.  Leur caractère commun, particulièrement risible, c'est qu'ils accusent les féministes d'avoir trahi le féminisme historique, lors même qu'elles l'appliquent rigoureusement à la lettre, dans la plus stricte orthodoxie.
     Il est indubitable que la virulence féministe a connu une accélération exponentielle ces dix dernières années, mais loin de correspondre à une révision doctrinale, à une trahison des principes, il s'agit au contraire d'un retour aux sources du féminisme intégral.
 Lors des agressions sexuelles de Cologne, beaucoup s'étaient indignés de ce que la racaille féministe avait détourné vers les hommes en général, et « les blancs » en particulier, sa condamnation, en ignorant délibérément l'origine extra-européenne des agresseurs.
Depuis cet événement, on a commencé à entendre par ci par là,que le féminisme était dévoyé, dénaturé et les féministes actuelles trahiraient la cause des femmes pour la cause de l'invasion migratoire.
 Pourtant, dès les années 70 les féministes américaines appuyées par la CIA et les fondations de milliardaires comme la fondation Rockefeller, s'en prirent aux seuls Mâles Blancs hétérosexuels et firent leur possible pour détourner sexuellement les jeunes filles du blanc vers le noir, du WASP vers les dites « minorités opprimées ».

    Soucieuse de ne pas avoir l'air trop néo-con, l'Epée ne s'en prend pas qu'aux seuls Muzz, mais élargit sa critique tranchante à tous les « calotins indignés » dont «  les prêcheurs mahométans qui vocifèrent contre les jupes trop courtes, la nudité au cinéma et la gauloiserie ...»
 Les jupes top courtes, la nudité au cinéma et la gauloiserie sont trois choses absolument distinctes. Ne pas les distinguer révèle un manque de distinction. Fourrer tout ça dans le même sac, c'est un peu court jeune homme !
—  Le jugement sur la longueur de la jupe dépend du caractère de celle qui la porte. Est-ce Aphrodite, prête à se donner, ou Mégère toujours prête à s'indigner ? Est-ce la libertine ou l'allumeuse ?

Boulevard des Filles du Calvaire 
Ces dames marchent ci devant 
Derrière à l'air et l'air sévère 
 Car c'est leur Droit !..et dans le vent. 

 Et de par ce Droit sacré nous ne nous sentons plus libres d'aborder une donzelle qui se promène en nuisette en plein jour.  N'ayant plus ni pudeur ni décence à faire valoir elle a besoin du Droit, donc de la police. D'où le renforcement des lois sur le harcèlement.  Le féminisme est l'habillage légal qui supplée aux jupons et culottes absentes.

 —  La nudité au cinéma ? Vous voulez dire sans doute l'obscénité au cinéma ? Mais pour qui exhibe-t-elle ses charmes, en première et dernière analyse ? Pour le « cinéphile » ou pour  Ben Cinema ?

—  Quant aux gauloiseries, "les prêcheurs mahométans", qui "font du bon boulot" au Bataclan ou en Syrie, ce qu'ils haïssent se sont les gaulois eux mêmes !

 L'Epée taille vaillamment des croupières à tous les « puritains », à tous les « puceaux » et autres refoulés qui lisent Otto Weininger en suivant péniblement le texte avec leur sexe de très petite taille. Car l'Epée n'est pas pieuse c'est là son moindre défaut. Il est une sorte de Don Juan cinéphile aimant « l’érotisme, l’humour, la drague, le cinéma, la séduction, ... la beauté et ... la différence des sexes » .
Mais Don Juan l'impie loue la religion :
 « En vérité, rien ne me paraît plus aimable que la femme chrétienne. Le christianisme est une religion taillée sure mesure pour la femme... » L'Enfer de Don Juan
 Cependant que l'impiété de l'Epée s'inscrit dans une volonté émancipatrice.
« Comme si une femme sans religion n'était pas pour un homme profond et impie quelque chose d'absolument répugnant et ridicule». Nietzsche

 Disons, pour être aimable, que l'Epée est impie mais peu profonde, semblable en cela à celles dont il se veut la lame.   « La femme est une surface qui mime la profondeur ».

Féminisme et progrès social. 

L'Epée lie féminisme et progrès social : « Le féminisme historique et la tradition de progrès social dans laquelle il s’inscrivait jusqu’alors ».
C'est une pure mystification ! Ce serait comme lier Les Verts avec la défense de la nature, sous prétexte qu'ils s'appellent écologistes.  Ou lier  l'Union européenne avec la défense de l'Europe réelle !
Rien, absolument rien de social ne fut apporté par le féminisme : dire que le «  féminisme classique défendait, presque de manière "corporatiste", les intérêts des femmes, que ce soit en matière de droits, de salaires, d’égalité, de liberté », n'est que de la récitation  de perroquet qui répète stupidement, ce que sa maîtresse lui souffle.
La Parité obligatoire c'est de l'égalité, peut être ? Mais le gouvernement féministe qui l'a octroyé, dans le même temps rétablissait le travail de nuit des femmes dans les usines !
La contraception, l'avortement ? C'est de ça, qu'il s'agit ? Du sanglant avortement et de l'abjecte Pilule, potion de magie noire en vue du noir pullulement.  Pilule qui casse le cycle, le cycle des lunes.
Avortement qui anéantit la génération, qui sacrifie le nouveau-né chrétien dans l'étable, sur la table sanglante.

Cela vous paraît un progrès? Soit.  Mais il est indissociable du progrès de la gynécologie médicale, de l'hygiène et de l'obstétrique, progrès qui doivent tout à de certains hommes, les grands cliniciens mâles, les jeunes médecins accoucheurs comme Semmelweiss qui ont dû lutter contre l'arriération des sages-femmes.
Quel fut le rôle du féminisme dans ces progrès réels de l'hygiène et de la médecine ? Aucun, strictement aucun !  Il s'est contenté d'organiser des monstrations dans les années 70 pour exiger Pilule et Avortement qui était pourtant offert par l'Etat capitaliste depuis les années 60.

On doit être indulgent devant la jeune Eugénie ingénue qui a peur que le bébé féministe ne soit jeté avec l'eau sale des menstruations des gorgones féministes. Mais il est plus difficile de tolérer qu'un quidam grimpe sur des estrades pour répandre la plus commune mystification :  lier ensemble féminisme et progrès social.

Féminisme idéal 


« Le terme de féminisme est bien trop polysémique si on ne précise pas ce qu’on met derrière. »
Nous ignorons si le mot est polysémique, polysémite, ou policier, mais nous préférons considérer la chose. Le féminisme réel, celui qui se produit.
Dans féminisme il y a féminin donc il serait aimable ! Pour l'Epée le beau visage souriant du féminisme, (à l'image des féministes elle même) est altéré par le rictus guindé d'« un nouveau puritanisme d'inspiration féministe ».
Nouveau ? Mais dès l'origine les mouvements féministes ont toujours été des ligues de « tempérance », des ligues de vertu, puritaines et démangées par « l'envie du pénal ».

Pour L'Epée le néo-féminisme n'est qu'un retour aux âges victoriens, au stupide XIX siècle constipé, ennemi des femmes : « Ne parlait-on pas, au XIXème siècle encore, ''d’une  personne du sexe'' pour désigner une femme ? » dit il, indigné.
Ce n'était pourtant qu'une ellipse pour dire personne du beau sexe, mais il est vrai que cinquante ans de féminisme triomphant nous ont révélé la caducité de l’expression.
Parler de « personne du sexe » était aussi une compréhension métaphysique et psychologique sur la nature de le femme.
«  Ce qui chez la femme inspire le respect et assez souvent la crainte, c’est sa nature, plus ''naturelle '' que celle de l’homme, sa souplesse rusée de véritable félin, sa griffe de tigresse sous un gant de velours, la naïveté de son égoïsme, son inaptitude à se laisser éduquer, sa sauvagerie profonde, le caractère insaisissable, vaste et flottant, de ses convoitises et de ses vertus... Ce qui, malgré la crainte qu’on éprouve de ce joli et dangereux félin, inspire la pitié pour la femme, c'est quelle apparaît plus dolente, plus, vulnérable, qu'aucun autre animal, plus assoiffée de tendresse et condamnée à plus de désillusions. » Nietzsche  

Mais si l'on veut être résolument moderne, on peut aisément puiser dans la Science, avec le concept de néoténie. La néoténie c'est la « conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d'une espèce. »
En d'autres termes, le corps féminin est plus juvénile que celui de l'homme par néoténie. En revanche, par compensation, dans sa psyché, «  la femme mûrit plus tôt et davantage, elle est plus prudente, plus posée, de par son rôle de procréation et d'éducation des enfants. » (Philippe Cesse)
En un mot, plus vieille, plus conformiste.
L'importance de la néoténie pour la biologie humaine a été étudiée par Desmond Morris dans ses ouvrages Le singe nu, ou La Femme nue.  J'invite les esprits libres et curieux à les lire.
« Les formes du corps féminin sont le résultat d'une longue Evolution et servent d'autant de signaux sexuels pour attirer l'homme en vue de la copulation » explique Desmond Morris. 

Ensuite, notre David conspirationniste  analyse le « raidissement des rapports entre les sexes», comme « voulu et promu par une partie de nos élites. »
Pourtant, pour ce qui est "des rapports entre les sexes", le raidissement n'avait jamais semblé aux stupides âges antérieurs une entrave à leur assemblage. De plus, on aurait pu croire que nos élites promouvaient plutôt le raidissement entre personnes du même sexe.

Pour le féminisme historique le raidissement était effectivement très mal vu.
Déjà en 1968 l'immense théoricienne Andrea Dworkin demandait fort intelligemment :  «  un philosophe est il encore philosophe quand il bande ? »
Sheila Jeffrey, autre égérie historique, considérée comme « la Simone de Beauvoir américaine », l'inspiratrice de la théorie du genre, démontrait brillamment que : « les relations sexuelles entre un homme et une femme ne sont acceptables que lorsque le pénis de l’homme est mou ».
D'ailleurs avec une logique de fer, contre le raidissement, des féminismes en 1972 avaient fondé le philanthropique SCUM ! Society for cutting up men. Faut il traduire ?

On dira, l'Epée dirait, car on peut la faire parler sans crainte de se couper, tant son alter féminisme domestique est prévisible, que ce sont des exagérées, des folles, des hystériques qui gâchent le VRAI féminisme.
Mais c'est LE féminisme qui est exagéré, hystérique, irrationnel. Et il n'y en a jamais eu d'autre.
— Si tu en veux un autre, il te faudra commencer par le créer.
 Fonder cette niaiserie de « l’harmonie entre hommes et femmes », tombant sous le coup du jugement de Nietzsche cité en exergue auquel il n'y a rien a retrancher.

L'Epée a parfaitement le droit d'être crypto-féministe ou trotsko-féministe, cela relève de sa nature, de son instinct — peut être aussi de son mariage— , mais il n'a pas le droit d'être à ce point ignorant du sujet qu'il prétend traiter en haut des chaires, en prêtant au féminisme des vertus qu'il n'a jamais possédé.
Un simple regard historique, même superficiel, s'il ne suffit pas à révéler l'être du féminisme, suffit à dévoiler son apparaître, à découvrir ce que le féminisme a toujours dit et fait.

 Avoir un problème avec les femmes  

Les antiféministes et « la plupart des misogynes [qui ]sont de fieffés puritains » « font preuve d’une grande erreur d’appréciation, une erreur qui ne peut s’expliquer que par le problème qu’ils ont non pas avec le féminisme mais avec les femmes. » Ainsi parlait l'Epée de Damoclès qui pend au nez des misogynes !

Tel est le mode de penser féminin dans toute sa hauteur!  Et le caniche cryto féministe dans toute sa bassesse. Tu critiques le féminisme ?   ergo tu as un problème avec les femmes !
Et si c'était plutôt le contraire ? Si la soumission au féminisme ne pouvait s'expliquer que par la soumission ordinaire du mâle de l'espèce à sa femelle.
La servitude des cryto féministes ne peut s'expliquer que par leur dépendance non pas au féminisme, mais à leurs bonne-femmes. Ils pensent comme elles, petitement. La poule fait chanter le coq.

Salomon dit « L’homme amoureux suit la femme comme un bœuf que l’on mène au sacrifice. »
Le bœuf contemporain en rajoute sur le féminisme. Sa réputation de virilité en dépend.
Car il y a un chantage dans le soubassement de la doxa féministe. Un chantage sexuel. La pseudo « domination masculine », procéderait d’une angoisse : celle de l’homme face à l’éros féminin, décrit comme insatiable et illimité. Face à lui, la puissance virile ne serait qu’une impuissance.
C'est le bobard fondamental.
Face à cette exubérante libido, seul le mâle féministe serait à la hauteur.
Ce que spontanément ce dernier traduit par celui « qui assure »
Donc les rares antiféministes ont eux, "un problème" avec les femmes, un problème sexuel ! Tu critiques le féminisme parce que tu es un frustré, ou qui ne sait pas faire jouir les femmes.
Là gît l'explication psychologique de la capitulation générale de H.

En vérité ce n'est pas le féminisme qui est dévoyé mais sa contestation.
La critique du féminisme pense dans et avec les critères du féminisme .
Un type qui prétend chérir la drague et l'érotisme dans la gynécocratie régnante, on ne voit pas bien ce qu'il peut chérir, sinon la drague et la liberté sexuelle des filles.

La soumission à la femme et au féminisme est la plus profonde, la plus inconsciente, elle trahit la race de l'âme ; ensuite idées et opinions coulent de source. Le féminisme n'est pas une idéologie mais une ontologie.
La virilité spirituelle ne s'acquiert pas par l'artifice comme les néo musculatures. Aujourd'hui, les mâles sont fiers d'être devenus d’authentiques gynécologues savants, leur problématique est toute centrée sur le cénacle humide de la gynécocratie.  « La femme domine maintenant l'homme en tant que celui ci devient esclave de ses sens », « l'homme devenant simple objet de plaisir manipulable » dit Julius Evola.
Qui ajoute : « la matérialisation de la virilité est la contrepartie inévitable de toute féminisation du spirituel. »
Le féminisme enlaidit et avilit les deux sexes, le plus physiquement répugnant étant F, le plus intellectuellement abject étant H.