lundi 19 octobre 2015

Le petit meurtre d'Agatha Christie

Pour une fois que je pouvais délasser mon esprit enfiévré devant un feuilleton peinard, genre Chapeau melon, avec en plus une charmante french touch, que ne dépareillait pas le So british de Lady Agatha.
Non seulement les acteurs n'avaient pas les sales gueules coutumières des acteurs dits"français", retirés de la décharge 'publique odieux-visuelle', portant les stigmates de la dépravation ou de l’imbécillité, ou les deux, mais les personnages H et F du film paraissaient s'en tenir à des rapports de mise entre sexe, tout simplement.
Fraîcheur. Personnages campés, une fois pour toutes, archétypaux, nulle psychologie.
Le parfait repos du penseur harassé.

Hélas ! le feuilleton tourne court, et devient lentement mais sûrement un petit meurtre par empoisonnement de l'esprit de Miss Christie. Et devrait s’intituler plutôt Les petites mœurs des chagattes crispées. Pour une fois qu'on avait de l'air, de l'air ! Ça n'a pas duré !
Au fur et à mesure de l'avancement de la série, les scénarios s'enduisent de la moraline des féministes, cette glaire malodorante issue de leurs muqueuses. Éternelles jérémiades, éternelle envie du pénal à l'encontre des mâles en général, et du commissaire Swan Laurence en particulier.
Ce dernier devenant au fil des épisodes de plus en plus sentimental, vulnérable et pleurnichard.

L'ambiance passe insensiblement du climat limpide et joyeux des trente glorieuses, dans la grisaille policière du féminazisme de nos temps menstruels. On se sent reclus dans l’atmosphère oppressive de la salle d'autopsie où vit et sévit la mamie grondeuse du 11ème épisode, en des dialogues qu'on croirait pondus par Laure Adler.
Autopsiste légale dont le commissaire, inexorablement, va s'éprendre. Qui l'eût cru ? Voilà donc un "macho" qui préfère les femmes viriloïdes aux femmes ultra-féminines ! Serait il un homo refoulé ?
Je suppose que c'est ce que démontera un épisode à venir.
D'ailleurs, les termes de « Machiste » et de « Sexiste » reviennent sans arrêt. Confusion déplorable des époques. Dans les années 50 non seulement ces puissants concepts n’étaient pas ânonnés, mais n'avaient pas encore été forgés dans les caves de Putratat de la Guépéou femelliste.
Ils font tâches, ces mots, et ni la sublime Facel Vega du commissaire, non plus que sa ravissante secrétaire n'arrivent plus à effacer cette dégoûtante trace de bran.

La ravissante oie blanche Marlène va-t-elle bientôt passer de l’état de femme-enfant à celui de mégère inapprivoisée ? 
C'est à craindre. 

Or donc, le feuilleton avec son anachronisme idéologique grandissant commet un délit de haute trahison envers Miss Agatha Christie. Car cette dernière n'avait pas une grande estime pour les femmes, savez vous ?  Et c'est un euphémisme.
Mais n'est ce pas la norme chez toute femme un tant soit peu supérieure ?

Colette écrivait : Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l’homme. Une femme intelligente y renonce.
Lady Montagu (1689 – 1762) : Je me console d’être femme en songeant que de la sorte, je n’en n’épouserai jamais une.
Nathaly Clifford Barney (1876 - 1972) : Il est prudent de croire au mystère de la femme, cela lui en donne un.
Madame de Girardin (1804 – 1855) : Il n’y a qu’un moyen de faire un bel éloge d’une femme, c’est de dire beaucoup de mal de sa rivale .
Augustine Brohant (1824 – 1893) : Il y a des femmes honnêtes comme il y a des vocations manquées.
Mary Wilson Little (1944 ?) : Le silence est la seule chose en or que les femmes détestent.

On pourrait également, et élégamment, relever la misogynie brutale d'Hypatia d'Alexandrie.
Celle plus raffinée de Madame du Deffand
Celle d'auteurEs contemporaines de talent : Gabrielle Wittkop, Marguerite Yourcenar,  Annie Lebrun et Régine Deforges.
Quant à la petite Millie-Adler  je suppose qu'elle non plus n'a pas une grande vénération pour son Sexe, l'ayant beaucoup de sa propre personne (à juste titre), mais je ne la cite pas parmi les marbres féminins anti-féministes, dans le doute, ne comprenant pas vraiment où elle veut en venir dans son Féminisme vrai.

Vous me direz : D'autres contempourienennes comme La Beauvoir les aimaient, les fâmes !
— Oui da, tout comme moi. Pour les mêmes motifs je veux dire, ayant la même inclination.
D'où leur ressentiment envers ces messieurs, leurs rivaux, dans la course aux petits trésors.

Quand on étudie la psyché femelle ordinaire, la misogynie est patente.
Une grosse tête chercheuse en psychologie sociale, Annick Houel, démontre dans ses ouvrages « qu’il y a un manque notable de solidarité, entre les femmes au travail. »   Idem dans les hautes sphères, où pourtant le féminisme idéologique est très porté. Les plus riches et les plus parvenues semblent les plus rosses et les plus dénigrantes envers leur sœurs. D'après la Chercheuse, elles s’entourent uniquement d’hommes, et ce choix s'effectue au "détriment de toute manifestation de séduction inhérente à la relation".
Sans doute se sentent elles de vrais mecs.

 Une étude réalisée par le thinktank Demos, de l'Université du Sussex, au sujet de la parole féminine sur les réseaux sociaux, a mis en évidence cette misogynie spontanée entre bonne-femmes.
Basée sur l'échantillonage de 131 000 twit-twit diffusés en janvier et février 2014 in England. Résultat : la plupart sont manifestement misogynes ou reprennent à leur compte des poncifs misogynes. 
"Les femmes sont de plus en plus enclines à développer un langage utilisant les mêmes termes qui ont été, et sont toujours, utilisés pour les dénigrer''. 
Amen.

J'ai m^me lu un de ces fils de discussion nommé Forum sur la toile :  « Je suis une femme, pourtant, je suis quelque peu misogyne. Suis-je normale ? »
Les réponses féminines sont édifiantes. En voici les copié-collés pour rire.

—  "Non tu es juste intelligente Je connais ça. Pour avoir connu certaines femmes de façon plus qu'intime, je trouve que la plupart ont évolué d'une façon détestable.  Elles sont perfides, dissimulatrices, elles trompent beaucoup plus qu'on ne pourrait le penser, et surtout, elles sont médisantes au-propos des rares femmes qui restent encore intègres et honnêtes.  
 — "Ce n'est pas de la misogynie, c'est de la lucidité sur l'évolution de la femme actuellement.   
—  "Il est vrai que plus je vieillis (38 balais) plus j'ai tendance à éxécrer mes consoeurs... Cela me perturbe énormément car je me pose des questions sur cette tendance qui devient un vrai problème. 
— "Je hais les femmes de 7 à 77 ans, les petites filles m'éxaspèrent, je les considère comme des miniatures de ce qu'elles deviendront plus tard c'est à dire des pétasses, hypocrites et sournoises. N'allez pas me faire de la psychologie de comptoir en me parlant de la relation avec la mère et tout le bazar, rien à voir, ma mère est une femme discrète et dévouée à l'inverse de la femme en général.  Pour essayer de comprendre ce pb, j'ai fait un voyage dans mon enfance et mon adolescence et j'expliquerais ce dégoût de la gente féminine par le fait que j'ai bp été trahie par des personnes qui se disaient être mes amies     
— "J'ai développé avec le temps une haine latente de la gente féminine. Et cela, non à cause des pseudo principes inculqués, mais bien à cause de la réalité. Car voyez vous, devant nous se dressent des milliards de femmes : soumises, stupides, suffisantes, obnubilés par le prochain repas qu'elle vont mijoter à leur "homme" ou encore quelle paire de chaussures elles vont choisir pour faire honneur à la couleur de la ferarri de leur chéri tel un accessoire de mode. 

Hilarant, non ?
Heureusement ce fil infect se terminera sur une note plus souhaitable par un de ces virils recadrages, dont seul un vrai mâle féministe pouvait accoucher :
 « Tu es juste un petit mouton de la société qui croit en tous les clichés sexistes qu'on nous donne et tu blâmes celles qui les suivent bêtement mais es-tu assez intelligente pour savoir que dans notre société, on ne NAIT pas femme, on le DEVIENT et que c'est notre SOCIETE qui transforme les petites filles comme ça et qui les invité à se détester entre elles? Pauvre nouille ! »

En voilà un au moins qui va se régaler avec les Petits Meurtres Gagateusement Correct, nouvelle mouture, dès lors que moi même renoncerai à les regarder.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle imbécile cette dernière: "dans NOTRE société".
Dans toutes les sociétés des plus simples aux plus complexe, la femme est une femme.
Il aurait été plus juste par contre de dire: "dans notre société on ne nait pas pute on le devient".


Nocif

Anonyme a dit…

Je pense que nos société se vautrent dans les vindicatifs multiformes.
Probablement des prurits induits par les inconforts de cette dite société.
Peu importe que ce soit réaliste pour autant que la limace vérolée puisse exulter ses amertumes plutôt que de la joie.


Nocif