lundi 2 mai 2016

Un alter-féminisme 1



Un anti-féminisme nouveau est arrivé !
En réalité il s'agit d'un alter-féminisme, un féminisme new-look, revu et corrigé par un Dindennat bon chic bon genre, et qui se vend en solde dans les rayons libre-échangistes de la droite décomplexée, badinterophile et islamophobe.
 Deux Perruches jacassières sont perchées le plus haut dans cette volière et comme elles sautillent allègrement des perchoirs politikorrect à ceux réputés ''non-politikorrect'', elles paraissent des anges transitionnels aux gros moineaux encagés avec elles.
Ces oiseaux mâles restés au sol s’écrient : ENFIN ! "L'affreux féminisme femen, ennemi des familles et de la sainte-complémentarité-des-sexes se voit enfin fustigé comme il le mérite, et par des femmes, dont une jeune et charmante, ce qui ne gâte rien !  Car une pudeur bien masculine nous empêchait de battre avec des verges le féminisme, galanterie oblige. Il était temps qu'un alter-féminisme, un féminisme vraiment féminin, et ami de l'homme, prenne son essor, avec d'authentiques penseuses."
Et tous de prendre leur envol, en rang derrière les gros derrières emplumés !
Nous allons plutôt tenter de les descendre en vol.

Se gorgeant de mots en isme et de phrases emberlificotées les deux jeunes femmes savantes font se pâmer toute un peuple de dindes romaines, de bécassines croyantes et autres oies blanches, révulsées qu'on ne les appelât plus mesdemoiselles, mais mesdames, ce qui les vieillit.
 L'une des deux d'ailleurs m'a emprunté le titre Adieu mademoiselle.  Les titres sont à tout le monde je n'y vois rien à redire.
Dans mon texte écrit le 26 février 2012 et publié dans Ex-France, j'avais jugé bon de préciser que cette appellation de mademoiselle, à l'époque menacée d'éradication par le gros Cachalot Ministre, était de toute manière périmée. Comme madame d'ailleurs totalement réactionnaire et féodal, ou comme Pucelle, puisque il n'y a plus que des Affranchies non encore décachetées, comme des lettres cochonnes sous pli clos.

Tel ne sera pas, on s'en doute, le point de vue de Miss Bastié Eugénie, et qui n'est pas une ingénue. Dans son brûlot à 36° Celsius de température gynécocrate, Eugénie critique l'actuel féminisme comme dévoyé.
Selon elle, les zidées féministes seraient devenues folles, à l'instar des valeurs chrétiennes pour M. Chesterton. Et si Chesterton était chrétien, Eugénie est féministe.
 Elle craint que ce féminisme dégénéré ne finisse par faire du tort aux vrais femmes savantes.
 Ce qu'elle redoute Eugénie, c'est que les pousseurs de landaus bodybuildés avec leurs nouvelles barbes tellement... ouaouh !,n'est ce pas, ces barbes toutes neuves faites pour mettre un peu de poil dans les cunnilinctus, ne finissent par être horripilés par la sale gueule du féminisme tel qu'il se montre.
Mais, ma chère, le féminisme est comme ça, parce qu'il ne saurait être autrement. Il est ce qu'il paraît. L'Apparaître c'est l'être. Le femellisme n'a pas une essence nouménale, sacré, intouchable, il n'y a pas une chose en soi féministe, derrière les laides trivialités phénoménales.

Mais pour Eugénie, en substance, ce qu'il faut sauver coûte que coûte c'est l'idée de l’émancipation féminine, concept ineffable que toutes les péronnelles valident, tant il est vrai, que sans cette ineptie, leur caquetage resterait confiné dans les cercles très restreints des femmes savantes.
  Cependant que nous pensons que ce qui importe c'est l'émancipation par rapport à la femme

à suivre....

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Toujours très bon monsieur l'abbé !
Le travail de pédagogie que vous faîtes là est important. L'ennemi extérieur n'est pas si terrible, il aide même à se constituer. Le pire est l'ennemi dans la maison.
A ce sujet j'attend avec impatience que votre sagacité hégeliano-marxiste et votre plume acerbe, règlent leur compte aux noctambules qui s'affirment bipèdes mais rampent nuitamment dans l'idéologie visqueuse qui nous obscurcie.

Bien à vous,

PERRIOT