mercredi 28 octobre 2015

Escale maritime

Dimanche soir, dans la très mal nommée commune Le Blanc-Mesnil, un Blanc-Mesnilois, qui ne l'est peut-être pas autant qu'on le pense, a défenestré sa légitime depuis le 7ème étage, puis est redescendu par l'ascenseur afin de la finir à la machette.
Des témoins se seraient alors interposés, contrevenant à son projet d’équarrissage, ce qui nous conforte dans la présomption que la victime ne doit pas appartenir à l'ethnie dite des « salopes de blanche » ainsi que les désignait encore le violeur multirécidiviste de Sarcelles au tribunal, avant son acquittement.
Quoi qu'il en soit, si l'on en croit le Pharisien, la malheureuse épouse se trouvait hier encore entre l'avis de la mort et le redémarrage des fonctions.
Après une chute de 56 mètres! Il faut le faire.
Cet exploit nous interpelle, l'extraordinaire capacité de persévérance dans l'être de F qui fait notre admiration à tous, fera l'objet de la présente causerie.

Cette  persévérance dans l'être n'étant en réalité qu'un entêtement à vivre, un acharnement à s'accrocher à la vie comme une moule sur son rocher, avec la même rage qu'elle met à décrocher un fœtus de sa matrice. 

Seul l'être véritable est menacé de non-être, mais le paraître, qui est un semblant d'être, un néant sonore, métaphysiquement parlant, n'existe pas.
Entre le presque-rien et le rien il est si peu de chose que mourir est un bien grand mot.
La femelle ne meurt pas, ou bien si peu, qu'on dirait bien plutôt qu'elle s'évapore.


De l'indestructibilité de F

Naguère, quand existait encore la Marine à voile et à vapeur, on dénombrait de nombreux naufrages.
Ces submersions épisodiques mais néanmoins multiples ont été étudiées dans leur causes et leur déroulement. Une vérité anthropologique a ressorti de cette analyse.
Qui met en lumière l'altérité fondamentale de F et de M.



— Mesdames et messieurs, nous sombrons dans les abysses, le bateau coule, nous coulons, vous coulez c'est pas cool, tâchons de rester calme, les femmes et leurs caniches d'abord !

— Ladies and gentleman, the boat is sinking, keep calm and singing on the sea : Auld Lang Syne,

Cependant les femmes hurlent, courent en tous sens, encombrent, il faut s’occuper d'elles, d'abord les calmer, puis les sauver malgré elles.
L’héroïsme masculin devient la norme : la majorité des hommes se révèle en ces circonstances banalement héroïque, si l'on peut dire, sans doute pour se mirer comme héros dans le regard des femmes, tout comme ces dernières se montrent naturellement éperdues et terrorisées.  Les pauvres chéries, le sang-froid n'est pas leur force première.
Mais grâce à l'abnégation et à l'intelligence rationnelle de H, les femelles criardes sont mises en chaloupe, les chaloupes à la mer, et le vogue la galère...

Mais dans les canots de sauvetage commence une autre musique.
Car l'attente est longue, très longue, les vivres s'amenuisent, la faim, le froid et la Soif, l'horrible soif malsaine, sur l'eau, supplice de Tantale!
Après des jours et des jours à la dérive, les rares hommes présents dans les frêles esquifs, comprenaient qu'on allait bientôt tirer les femelles à la courte paille pour les boire et les manger.
Au désespoir devant cette alternative,  ils préféraient une morte digne et rapide et se jetaient à la mer.
Cependant que F fera preuve d'une ténacité et d'une endurance supérieures.
Elles tenaient bon, buvaient leur urine, mangeaient leurs bébés perdaient toute trace de conscience et survivaient.

Telles sont les données offertes  par ces études anciennes sur les naufrages et la survie dans les barques.
Les femmes sont toutes un peu des Océanides, n'est ce pas, des nymphes de la mer.
Filles d' Océan et de Téthys les océanides furent innombrables dit on.  Hésiode en avait répertorié jusqu'à trois mille. Calypso est l'une d'elle.



8 commentaires:

orfeenix a dit…

Alors il faut pointer sur ce blog pour prouver qu'il est lu et ne pas se faire vilipender, je pointe...En effet elles ont l'instinct de survie, c' est aussi ce que vous défendiez dans un autre article sur le suicide, avec un plus grand pourcentage de réussite chez ces messieurs, mais vu que la dernière fois que je vous ai vu, vous étiez loin d'être moribond, j'en conclus que vous avez une
part de féminité inavouée...

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

parfaitement avouée, chère, ici:http://petitimmonde.blogspot.fr/2013/11/cette-goutte-de-feminite.html
Ravi de vous revoir, par minou!

orfeenix a dit…

Très juste!C'était le bon temps!

Anonyme a dit…

“Une des horreurs de la guerre sur laquelle on n’attire pas l’attention, c’est que les femmes y soient épargnées.” Montherlant

Anonyme a dit…

Le ressentiment femelle parvenu à la raison.

http://raisons-sociales.com/articles/place-des-femmes-en-philosophie-un-panorama-de-la-question/

Anonyme a dit…

Cher Félix,

F dont nous parlons sur ce blog, n'est-elle pas la femme bourgeoise ?
N'est-il pas injuste d'accabler la femme prolétaire, qui doit être jugée au regard de sa participation à la production aussi pragmatique soit-elle, du ridicule de la bourgeoise qui ne fout rien ?

Amicalement,

PERRIOT

L'abbé Tymon de Quimonte a dit…

Cher PERRIOT,
Sans doute il faut distinguer le féminisme bourgeois de la condition réelle des femmes réelles.
Mais F c'est la polarité féminine, la base fondamentale de la réussite du féminisme...l’essentielle hétéronomie de F.
M^me chez les jeunes "prolotes" une part du féminisme ça marche !
Amical salut !

Anonyme a dit…

Merci de cette réponse Félix.

PERRIOT